29.08–08.11.2015
MECHELEN
Retour

An van. Dienderen

Plusieurs documentaires de la cinéaste belge An van. Dienderen (°1971) ont été primés et elle a publié des ouvrages sur l’anthropologie visuelle, la diversité culturelle et l’urbanisme. Elle s’intéresse en outre à la relation entre les processus artistiques et la société dans laquelle ils se déroulent. Elle examine les contradictions entre fait et fiction, imaginaire et observation, représentation et expérience, prenant comme base la place de l’image dans notre société multiculturelle. L’œuvre d’An van. Dienderen dévoile les formes absurdes, poétiques et souvent émouvantes que peuvent prendre ces contradictions au quotidien.

​Lili

film, son, 11′15′′
Commandé et coproduit par CONTOUR 7

Dans un studio de télévision, une fille nommée Lili (interprétée par l’actrice belge Maaike Neuville) a le rôle de China Girl. Les China Girls, utilisées dans l’histoire du cinéma depuis les années 20, sont des Caucasiennes filmées à côté d’une charte de couleurs afin de régler les couleurs du film. Elles n’ont pas de dialogues à retenir, pas de as de rôle à interpréter. Tout ce qu’elles doivent faire, c’est avoir un teint impeccable. Leur peau à la blancheur de porcelaine sert de référence à la graduation des couleurs de la caméra et de l’impression. Cette norme implicite exclut donc systématiquement les personnes de couleur. Lili raconte l’histoire de l’une de ces China Girls à travers des images d’archives, des chutes de pellicule et des documentaires. Elle remet en question la tradition des China Girls dans le contexte d’une société qui, selon l’anthropologue Michael Taussig, dans sa lecture coloriste des différences ethniques, souffre de chromophobie.