29.08–08.11.2015
MECHELEN
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De Vlietenkelder

IJzerenleen


En traversant le IJzerenleen, on oublierait presque qu’il y a sous les pavés un des lieux les plus étonnants de l’histoire de Malines. Seuls quelques volets décoratifs évoquent le complexe souterrain de galeries que la rue recouvre. En descendant les marches, vous passerez d’une artère commerçante très fréquentée à un lieu de sérénité imprégné d’une passionnante histoire. La présence de l’ancien canal (‘vliet’) nous rappelle que Malines doit sa fondation à sa position optimale au confluent de plusieurs cours d’eau. Le petit canal du IJzerenleen fut comblé et couvert au 16e siècle, et a été entièrement restauré pendant l’été 2012. Le Vlietenkelder joua un rôle prépondérant dans les époques houleuses que connut Malines au cours de son histoire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les galeries permirent aux habitants de d’échapper au déluge de bombes.

Michael Fliri

​I Pray I’m A False Prophet

vidéo, son, 2′ 00′′
Commandé et coproduit par CONTOUR 7

Fliri est un artiste de la performance et de la vidéo qui nous em- mène dans la sphère de situations irréelles par des actions qui frôlent l’absurde. Ses vidéos ressemblent à des transfigurations visuelles de paraboles qu’il reste à énoncer. La pratique de Fliri est emblématique en cela qu’elle reste suspendue dans un espace qui nous permet de faire des liens avec le passé et le futur. En d’autres mots, elle a un caractère extratemporel. Pour CONTOUR 7, il pousse cette expérimentation à un point critique en juxtaposant sa fascination pour les masques à une citation paradoxale de Thomas More, qui fut torturé puis décapité: ‘I pray to God I’m a false prophet’ (‘Je le jure devant Dieu, je suis un faux prophète’). Dans sa vidéo, Fliri semble mettre en scène une forme contemporaine de martyre, la décapitation étant remplacée par l’impression visiblement forcée de son visage dans un matériel composite mou, produisant ainsi une effigie rappelant le visage de l’enfant utilisé pour immortaliser celui des saints et des rois.

Rabih Mroué

The Crocodile Who Ate The Sun

12 × diasec photos avec cadre, texte, pamphlet
En association avec Centre des Arts NONA

Les questions soulevées par Rabih Mroué ont apparemment peu en commun avec le caractère progressiste de la pensée utopique. Mû par la nécessité impérative de faire face à l’histoire tragique de son pays, le plasticien expose souvent inévitablement la monstruosité des actions humaines. L’espace dans lequel ses œuvres sont présentées pendent CONTOUR 7 a un lien significatif avec les pages les plus sombres de l’histoire belge locale: le Vlietenkelder fut utilisé contre abri anti-bombes pendant la Seconde Guerre mondiale, lors des lourds bombardements que subit Malines. Le souvenir du camp de transit et de concen- tration de la ville, d’où les Juifs et Tsiganes étaient envoyés à Auschwitz, trouve le meme écho dans les histoires sombres racontées par l’artiste libanais. Les quatre œuvres exposées ici traitent chacune à sa manière des souvenirs traumatiques de l’histoire du Liban.

Rabih Mroué

Old House

vidéo, son, texte, 1′15′′
En association avec Centre des Arts NONA

Rabih Mroué

Noiseless

vidéo, muet, texte, 4′40′′
En association avec Centre des Arts NONA

Rabih Mroué

Two Hours Without War

vidéo, son, texte, 2′12′′
En association avec Centre des Arts NONA